Il ne s'agit pas ici d'une oeuvre au crochet, mais de livres !

J'ai rassemblé peu à peu les six volumes consacrés à la dentelle d'Irlande par Mme Hardouin, édités par la Manufacture parisienne des Cotons L.V. et M.F.A.

Chaque volume contient six cahiers de huit pages. Ils étaient maintenus par des agrafes, souvent rouillées avec l'âge. La couverture en papier imprimé est simplement collée sur le dos. Du fait de cette reliure sommaire, ces petits ouvrages sont assez fragiles en dépit d'un assez beau papier glacé.

Je les ai donc démontés, restaurés et habillés avec une reliure à la Bradel :

Ils sont couverts de toile Buckram ; j'ai choisi pour chaque volume la couleur de toile qui s'approche au maximum de la couleur de la couverture d'origine (qui est conservée et intégrée dans le livre comme une page supplémentaire).

A l'intérieur, j'ai mis des papiers fantaisie pour les gardes couleur :

Sur le dos, j'ai collé une pièce de titre, réalisée sur du cuir avec du film blanc, pour rappeler la dentelle :

Il me reste encore des progrès à faire en dorure... en particulier pour marquer un titre directement sur le dos. J'ai beaucoup de mal à maîtriser le geste sur l'arrondi du dos.

J'ai touvé sur un site de vente en ligne un fer à dorer qui porte le prénom de Maman. J'ai décidé de marquer tous les livres que je relie pour elle avec ce fer, sur la quatrième de couverture :

Voici la collection complète :

Je regrette juste qu'ils n'aient pas tous la même hauteur ! Mais comme les bords des feuilles étaient abîmés, j'ai du ébarber plus ou moins.

Bonne semaine à vous qui me lisez ; prenez doublement soin de vous avec ce déconfinement qui commence.

A bientôt !

Il y a deux semaines, j'avais brodé la partie haute :

Violettes, flacons de parfum ou de poudre et bonbons s'y sont ajoutés :

C'est toujours avec le même plaisir que j'avance ce ravissant modèle de Madame la Fée.

Il se présente maintenant ainsi :

Je profite de ce petit message pour souhaiter la bienvenue aux nouvelles abonnées de ces dernières semaines.

Bonne semaine à tous ceux qui passent par ici  ; prenez bien soin de vous.

A bientôt !

Pour cause de confinement, tous les vide-greniers sont annulés autour de chez moi. Je "chine" donc un peu sur internet... ce n'est, bien sûr, pas pareil au plaisir de découvrir un objet au fond d'un carton ou d'une vieille boîte, mais je m'en contente bien actuellement. La surprise est d'ouvrir le paquet quand il arrive par la poste !

Voici ce que j'ai récolté ces derniers mois.

- des étuis à aiguilles :

Ils sont en os. Le premier est finement sculpté et ajouré, le second est peint.

- des pique-épingles :

Celui-ci est en os peint. C'est probablement le cadeau d'un fiancé à sa promise, comme en témoigne l'inscription "Love this giver".

Deux petits trous montrent qu'il y avait sans doute une anse, peut-être une fine lamelle d'os qui n'a pas survécu...

Celui-là est émaillé sur cuivre (ou laiton). Il y a même un petit motif sur le fond !

 Ce modèle en bois porte des voeux pour les fêtes de fin d'année : Joyeux Noël sur une face, Bonne Année de l'autre. Il a été fabriqué en Ecosse, comme les objets couverts de motifs en tartan dont j'ai déjà présenté plusieurs exemples. Mais ces motifs de Noël sont bien moins courants.

Ce genre d'objet a été très à la mode durant la deuxième moitié du XIXe siècle : les artisans utilisaient des coquilles de noix ou des coquillages pour créer de petits nécessaires de couture. Dans ce coquillage, on trouve un petit mètre ruban qui se rembobine grâce à une petite molette en os et un coussinet en velours qui sert de pique-épingles.

- un objet qui sert pour confectionner du filet à broder :

On les trouve en général en métal ou en bois. Celui-ci est en nacre.

- un passe-lacet :

Il est simplement en acier, mais finement travaillé.

- des ciseaux

Ceux-ci sont anciens : les branches droites étaient forgées en même temps que les lames. Elles étaient ajustées pour s'intégrer dans l'ensemble branches-anneaux décoré en argent, or ou nacre qui était fabriqué par des artisans spécialisés. Ici, le ciselier a rajouté des anneaux (on voit la différence de couleur du métal et la soudure) directement sur ces branches qu'on ne voit pas d'habitude...

Cette paire est moderne et chinoise ! Elle est inspirée par des modèles anciens. Je l'ai trouvée amusante pour un usage régulier, pas pour la collection.

Bonne semaine à tous, prenez bien soin de vous.

@ bientôt !

J'ai décidé de profiter du temps disponible pendant cette période pour m'atteler à une broderie plus importante. Dans mon stock de modèles, j'ai choisi celui-ci qui attend depuis plusieurs années :

J'ai utilisé ce que j'avais chez moi : la toile vert clair n'est pas exactement celle prévue par la créatrice, mais je m'adapte.

J'ai donc rassemblé les 35 couleurs de fils DMC nécessaires (merci, Maman, pour l'envoi du seul numéro qui me manquait !) et je ne suis lancé sur cette toile 11 fils, sur un fil.

Voici la première étape achevée :

Je vous retrouverai prochainement pour la suite.

D'ici-là, prenez bien soin de vous !

@ bientôt.

Comme chaque année, j'ai décoré quelques oeufs pour Pâques.

Cette fois-ci, j'ai choisi de ne pas les broder : je les ai habillés avec du tulle brodé...

... ou du linon brodé :

Un ruban ou un croquet coloré masque la jonction des deux moitiés.

Pas d'arbre de Pâques non plus cette année : j'ai raté la période des chatons de saule, puis avec le confinement je n'ai plus pu aller me promener assez loin pour couper des branches...

Mes oeufs sont donc disposés dans des coupes :

J'ai décoré aussi des oeufs comme le faisaient Maman et Grand-Mère : de vrais oeufs cuits avec de la teinture à base de pelures d'oignon.

J'ai gardé des pelures d'oignons depuis quelques semaines...

Pour teinter quatre oeufs, on met un litre d'eau et une grosse poignée de pelures dans une casserole. On amène à ébullition. On laisse ensuite refroidir ce mélange.

J'ai récolté dans mon jardin de jolies petites feuilles dentelées et me suis muni d'un collant (filé !) :

Sur chaque oeuf, on dispose une ou deux feuilles, qui sont maintenues grâce à des morceaux découpés dans le collant.... il faut bien le tendre pour appliquer les feuilles :

On fait ensuite bouillir les oeufs pendant 10 minutes dans la décoction de pelures d'oignons :

Et voilà des oeufs durs avec une belle décoration naturelle :

Pour qu'ils brillent, ma Grand-Mère passait une couenne de lard sur les oeufs chauds... une goutte d'huile donne le même résultat !

Et moi je les aime aussi avec un aspect mat.

Je vous souhaite un beau dimanche de Pâques et une bonne semaine.

A bientôt !

La broderie "Licorne" ....

... a été transformée en pochette :

Sur le rabat, vous voyez le prénom de la destinataire : Alice adore se déguiser en fée ou en princesse, alors pourquoi pas en éleveuse de licornes ?

Une petite broche colorée cache le bouton pression qui permet de fermer la pochette. Elle est doublée avec un tissu bleu clair et terminée par une cordelette argentée.

Alice a été enchantée par ce petit cadeau.

Je vous souhaite à tous une bonne quatrième semaine de confinement. Prenez bien soin de vous et de vos proches.

@ bientôt !

J'ai cédé à la mode enfantine des animaux fabuleux, les licornes en particulier...

Pour faire un cadeau à la fille d'une amie, j'ai réalisé cette broderie :

C'est un modèle d'Annick Abrial.

Je l'ai brodé sur une toile bleu nuageux, sur un fil, avec un brin de mouliné 931.

Je vous donne rendez-vous rapidement pour vous montrer la finition.

Prenez bien soin de vous en cette période difficile !

Bonne semaine à vous, à bientôt.

Comme annoncé dimanche dernier, je vous montre la finition de ma broderie printanière :

Je lui trouve un aspect "Art nouveau" que j'aime beaucoup avec ces mouvements souples des tiges.

Tout d'abord, une bordure au crochet, lisse ou à picots selon le côté :

Il y a quelques années, j'ai chiné ces deux incrustations en dentelle. Elles mesurent 30 cm de long et 8 cm au plus large.

A l'origine, elles devaient sans doute servir à orner des sous-vêtements ou des chemises de nuit.

Ce sont elles qui ont guidé le choix du modèle et l'idée de finition.

J'ai assemblé le tout pour réaliser ce napperon :

J'ai volontairement décentré la broderie : je trouve toujours dommage que la broderie soit cachée par un bibelot.

J'ai donc choisi de les laisser se mettre réciproquement en valeur.

Ce napperon est parfaitement adapté à la petite commode qui me sert à dissimuler mon matériel de bricolage au milieu du séjour !

Je profite largement de ce confinement forcé pour broder et bricoler... et vous ?

Bonne semaine à vous tous qui me lisez.

@ bientôt !

Avec l'approche du printemps, j'ai eu envie de broder fleur et papillon.

Un modèle de Lucas-S a retenu mon attention depuis un moment, c'est donc lui que j'ai choisi.

Voici des détails :

Comme vous pouvez le voir, les tiges et les feuilles sont très nuancées... c'était long à broder car les changements de couleurs étaient fréquents.

Ce modèle est vendu en kit. J'ai utilisé les fils, mais choisi de le broder sur un lin 16 fils à la place de la toile aïda fournie.

Une vue d'ensemble de la broderie :

Je vous retrouve ici dimanche prochain pour vous montrer la finition.

D'ici là, bonne semaine à vous tous.

@ bientôt !

On arrive vraiment à la fin du Cahier de l'Après avec cette ultime étape : la reliure.

Tout d'abord, j'ai rédigé une page de titre :

J'ai trouvé que "Ouvrages de Dames" résumait bien ce parcours d'une année, puisque nous sommes allées explorer divers horizons des travaux manuels féminins enseignés jadis dans les écoles. J'espère que Sylvaine ne m'en voudra pas de cet emprunt :)

Pour assembler les feuilles, j'ai prolongé chacune par un onglet collé et plié :

Les plis formés par les onglets permettent d'assembler les pages par une couture classique. D'autre part, ils compensent l'épaisseur dûe aux pièces collées sur les pages.

J'ai eu la chance de trouver un papier ayant exactement la même couleur que mes pages cartonnées !

Un grand merci à trois personnes : à la propriétaire de la papeterie qui m'a appris l'existence de ce papier, à Maman qui ne l'a procuré et à Hélène, mon professeur de reliure, qui m'a enseigné cette technique des onglets collés-pliés.

Pour l'extérieur, j'ai choisi de jouer la sobriété : de la toile Buckram bleue, pour rappeler le papier écolier bleu qui servait à couvrir les livres.

Seule fantaisie, le titre qui apparait en relief sous la toile :

J'ai découpé au scalpel des lettres dans de la carte bulle (un bristol un peu épais). Elles ont été collées sur la couverture avant la pose de la toile.

Pour les gardes couleur, j'ai choisi un papier imprimé qui rappelle l'univers de la couture :

Il a été difficile à poser car l'imprimeur n'a pas respecté le sens du papier... c'est dommage, car il gondole un peu.

Et voici la reliure terminée :

C'est ce qu'on appelle un dos carré collé : il est inspiré des reliures industrielles du XIXe siècle, version simplifiée des reliures traditionnelles.

Je vous souhaite un bon dimanche et une  belle semaine.

@ bientôt !