Après une grande pause, j'ai continué la reliure du livre de Germaine Acremant.

Après avoir cousu les cahiers et donné sa forme au dos, je l'ai renforcé avec trois épaisseurs de mousseline.

Là, l'ouvrage est entrain de sécher sous poids :

Ensuite, on comble le dos avec du papier kraft et on fixe le faux-dos en carte bulle.

J'ai eu envie de tester une matière de couvrure. Il s'agit d'une matière synthétique ressemblant à du cuir.

Pour commencer, je l'ai amincie partiellement pour pouvoir la coller facilement :

Je l'ai travaillée comme du cuir avec un couteau à parer. Ce sont des gestes que j'ai encore du mal à maîtriser.

Collée sur le dos du livre, on obtient :

Il reste à habiller les plats et l'intérieur avec de jolis papiers.

Le temps froid n'incitant guère à la promenade, Micky a choisi la sieste :

Pour ma part, j'ai décidé d'être un peu plus active et j'ai commencé la reliure d'un roman de Germaine Acremant.

J'aime lire les romans désuets de l'entre-deux-guerres et comme ils n'ont guère de valeur marchande (le papier est médiocre...) je m'en sers comme support d'exercice pour la reliure. Celui-ci est en assez bon état sauf la large bande de papier autocollant qui rattache la couverture au dos.

Pointe et scalpel entrent en action pour défaire la couture et décoller le dos :

Ensuite on consolide les fonds de cahiers trop fragiles. Comme il s'agit d'un livre sans valeur, j'utilise du filmoplast, bandes de papier autocollantes et sans acide.

Après avoir reconstitué les cahiers et vérifié l'ordre des pages, 48h en presse s'imposent :

La reliure du mémoire sur Zénaïde Fleuriot est terminée, après un dernier passage en presse.

Comme prévu, j'ai mis un papier fleuri vert à l'intérieur :

Il m'a donné quelques frayeurs à la pose. Bien qu'ayant vérifié son sens, il s'est un peu trop allongé.... là où je ne l'attendais pas.

Je vais maintenant pouvoir lire confortablement cette étude.

J'ai profité d'un week-end maussade pour sortir la deuxième boîte à ouvrages, celle contenant les outils de reliure.

Ayant trouvé sur internet un mémoire de master consacré à l'écrivain breton Zénaïde Fleuriot, je l'ai imprimé et ai entrepris de transformer le "paquet" de feuilles en livre. Au passage, je tiens à remercier l'auteur de ce travail, Mme Caroline Rouxel, de partager ainsi ses recherches sur cet auteur un peu oublié de nos jours.

La première étape a consisté à fabriquer des cahiers en surjetant six pages ensemble avec la machine à coudre (c'est bien plus facile qu'à la main !)

Ensuite on rassemble ces cahiers par la couture classique sur cousoir, on arrondit, endosse, fixe des plats pour obtenir ceci :

Après quelques étapes supplémentaires pour consolider le dos, il ne reste plus qu'à "habiller" le livre ainsi formé.

J'ai choisi pour celui-ci de la toile verte et un papier vert à petites fleurs pour les gardes couleur.

D'ici quelques jours, je vous le présenterai terminé.