J'ai brodé il y a quelques temps déjà, un A rouge avec des entrelacs dorés. Je viens de finaliser le projet en l'utilisant pour une reliure brodée :

Il s'agit d'une reliure Bradel, habillée de lin gris marbré 12 fils.

En tête, il ya une tranchefile main, alternant trois points gris et un point rouge en cordonnet de soie :

Cette reliure habille une traduction de l'un des premiers romans américains, oeuvre de Nathaniel Hawthorne et qui s'intitule :

Ce roman relate l'histoire d'Hester Prynne, jeune femme vivant dans une communauté puritaine dans les années 1640. Ayant donné naissance à un enfant alors que son mari est absent depuis des mois, elle est condamnée à porter sur sa poitrine une lettre A rouge pour adultère. Elle refuse de dévoiler le nom du père de sa fille. Fine brodeuse, elle recouvre sa lettre de volutes au fil d'or, la transformant en ornement...

Je n'en dirai pas plus sur ce roman pour ne pas ôter le plaisir de le lire !

A bientôt !

Je vous présente aujourd'hui le dernier sorti de l'atelier de reliure.

Ayant trouvé un chouette papier à la Théière de bois, j'ai eu hâte de l'essayer.

J'ai choisi de faire une reliure Bradel dont je trouve le rendu élégant : une gorge marquée sépare le dos des plats.

Mais cela reste quand même plus fragile qu'une reliure traditionnelle.

Voici le résultat :

Le dos est réalisé en toile buckram : elle est solide, plastifiée et... recommandée par la BnF, ce qui est intéressant en terme de conservation.

Le même vu de haut :

Je l'ai agrémenté d'une tranchefile main en fils de soie assortis au papier.

Et pour l'intérieur aussi...

c'est 100% toile de Jouy !

Bon week-end à tous, à bientôt !

 Grâce au temps maussade, j'ai passé un excellent week-end !

J'ai pu me consacrer à la reliure et à la broderie à fond.

Tout d'abord, j'ai refait de la tranchefile brodée :

J'ai utilisé du cordonnet de soie bordeaux et crème, en alternant 3 points puis 2 points.

Cela m'a paru plus facile que la semaine dernière, j'ai tiré un peu plus sur les fils et le résultat est plus régulier.

J'ai terminé la reliure du livre à tranchefile blanche et rose. J'avais trouvé des papiers un peu particulier à l'Eclat de verre pendant mes vacances.

C'était l'occasion de les tester.

C'est une dentelle mécanique assez fine qui est collée sur un papier gris. Je l'ai utilisé comme une toile pour couvrir le livre.

L'ensemble dentelle + papier étant un peu épais, j'ai fait des encoches dans les coins du carton (du côté du dos ) pour faciliter l'ouverture de l'ouvrage.

Pour l'intérieur, j'avais un papier reproduisant des bandes de dentelle sur un fond rayé pastel :

Voici un détail du coin :

Bien qu'étant très occupée au travail en ce moment, j'ai réservé un peu de temps tous les soirs pour la broderie.

En prévision d'un projet futur, j'ai brodé ce A :

Il est réalisé sur du lin gris marbré 12 fils sur un fil de toile avec un fil de mouliné.

Les volutes dorées sont brodées sur 2 fils de toile.

Pour finir, je voulais juste signaler que le week-end prochain une exposition de broderies et loisirs créatifs aura lieu à Châteauvillain (Haute-Marne), pas loin de chez moi.

Bonne semaine, à bientôt !

J'ai profité du week-end pour me remettre à la reliure et en particulier utiliser un des éléments appris lors de mon

stage du mois de juillet : la tranchefile main.

Le début est un peu difficile, j'aurais bien eu besoin d'une troisième main !

En effet,il faut maintenir deux fils de cordonnet de soie et un bâtonnet de papier roulé...

Tous les 5 millimètres, on fixe le travail dans le dos du livre.

Et voilà le résultat : 

Il faudra que j'acquiers un peu plus de régularité dans la tension des fils.

En fait, j'ai trois livres en cours : l'un est sous presse et les deux autres sèchent sous poids à des stades d'avancement différents :

Vivement le prochain week-end pour que je puisse continuer !

Bonne semaine, à bientôt !

En reliure, je fais des exercices de technique ou de style sur des livres sans valeur, juste pour acquérir le savoir-faire.

Voici mon dernier exercice, une reliure avec dos et coins en toile, plats recouverts de papier marbré :

Faces avant et arrière du livre.

Vue de la tête de l'ouvrage.

Cela demande des découpes très précises.

Je regrette presque que cette reliure habille un roman sentimental d'une certaine Delly...

Bonne semaine, à bientôt !

Je viens de passer cinq jours en stage de reliure dans l'Aisne.C'est un grand plaisir que je m'offre chaque été depuis trois ans pour progresser dans cet art. Il y a tellement à apprendre en reliure !

Je travaille sur mes propres ouvrages et je remplis un petit carnet de notes diverses pour pouvoir refaire ce que j'ai vu.

Mon professeur, Hélène Potin, a bien voulu se déclarer satisfaite de son élève...

Voici donc les ouvrages sur lesquels j'ai travaillé.

Tout d'abord un livre fin XIXe siècle sur le langage des fleurs :

J'ai voulu apprendre à faire une couverture en plein cuir :

L'ensemble paraît bien massif : la photo ne permet pas de voir le galbe des plats

(on amincit les bords sur un centimètre de large pour l'amener à un tiers de l'épaisseur du carton)

A l'intérieur, j'ai mis un papier avec des inclusions de fleurs :

Comme ce papier est assez épais, Hélène m'a appris à faire des charnières en cuir :

La partie "mobile" est en fait une bande de cuir très fine et le papier n'est vraiment qu'un décor. Le procédé était souvent employé dans les missels, et en guise de papier on utilisait alors une soie moirée.

Pour finir, voici une dernière coquetterie pour ce livre :

la tranchefile brodée.

Cette petite pièce colorée renforce la tête et le pied du livre. On peut la réaliser soi-même avec des fils de soie. Je suis ravie de l'avoir appris. En fait, on entrecroise et on noue des fils de soie autour d'un bâtonnet de papier roulé et on fixe tous les cinq millimètres directement dans le dos du livre. J'ai adoré cet exercice. On peut varier les couleurs, le nombre de points et même la faire sur deux niveaux ! Il va falloir que je m'entraine...

Le deuxième livre est un recueil de poèmes de Marie Noël :

Nous nous sommes beaucoup amusées, Hélène et moi, pour "habiller " ce livre.

J'avais récupéré un ancien protège-livre assez abimé dont les couvertures en bois étaient en bon état.

J'ai souhaité utiliser ces plats en bois pour relier un livre.

Nous avons donc reconstitué une couverture en ajoutant une pièce de cuir :

Pour l'intérieur, j'ai utilisé un papier qui rappelle les enluminures médiévales :

La tranchefile est ici faite avec un petit morceau du papier des gardes collé autour d'une ficelle :

Ces cinq journées ont passé très vite, il faut maintenant que je mette en pratique ce que j'ai appris !

J'ai appris à faire des reliures avec un dos en cuir en stage mais je n'ai guère pratiqué.

Ayant un peu de temps libre cette semaine, j'ai fait un essai.

Le livre choisi est un recueil de légendes bretonnes édité en 1945 :

Voici son nouvel habillage :

Ce papier s'est imposé à moi à cause du titre de l'ouvrage.

L'hortensia n'est-il pas la fleur bretonne par excellence ?

 Bonne semaine, à bientôt !

Je souhaitais depuis longtemps réaliser un ouvrage qui me permettrait d'associer mes deux loisirs, reliure et point compté.

C'est chose faite avec cette première reliure brodée.

C'est le roman Climats d'André Maurois qui a bénéficié de cet habillage. J'associe bien l'une des héroïnes de ce roman, Odile, à ce portrait brodé.

Voici la tête du livre avec la tranchefile :

Et une dernière vue :

Je tiens à remercier chaleureusement mon professeur de reliure, Hélène Potin, ainsi que Lina du blog L'atelier de Lina. Leurs conseils avisés m'ont permis de réaliser cette reliure en évitant certaines erreurs.

Pour celles qui aiment la broderie traditionnelle et les reliures brodées, allez faire un petit tour sur le blog de Lina !

A bientôt !

Les week-ends maussades sont propices aux activités manuelles, pour moi à la reliure en particulier.

A moins d'avoir plusieurs livres en cours à des stades d'avancement différents, l'activité est morcelée par des temps de séchage ou de mise en presse qui peuvent parfois être longs (une nuit).

Je viens de terminer l'ouvrage de Germaine Acremant, commencé il y a quelques semaines :

J'ai choisi un papier marbré main, relativement classique. En fait, c'est le seul de mon stock dont la couleur s'assortissait bien au dos plus inhabituel utilisé ici !

Pour l'intérieur, la tradition veut que le papier choisi soit plus clair que celui de l'extérieur :

J'ai essayé d'assortir les couleurs avec les papiers disponibles dans mon stock.

J'ai choisi de conserver cette étiquette de mise en garde du libraire :

C'est bien la première fois que j'en ai vu une collée dans un livre !

Ensuite j'ai avancé les deux ouvrages démontés la semaine passée. Ils sont à deux étapes différentes, même s'ils ont déjà repris l'aspect de livres :

Je prévois une couvrure spéciale, j'espère que cela pourra se faire !

J'ai passé pas mal de temps  sur deux livres cette semaine.

Après les avoir démontés et réparés, ils sont passés sous la cisaille pour égaliser les pages.

Normalement, on se contente de les ébarber légèrement, j'ai souvent la main assez lourde à cette étape car j'aime les pages régulières.

Ensuite, on détermine l'emplacement des ficelles ou des rubans grâce à un gabarit :

Puis placé dans un étau, on grecque l'ensemble des cahiers : avec une scie on fait des rainures peu profondes où l'on fera passer le fil lors de la couture :

La couture des cahiers se fait sur un cousoir sur lequel on tend les rubans ou les ficelles :

On coud avec du fil de lin. On choisit l'épaisseur du fil en fonction du nombre de cahiers à coudre, de l'épaisseur du volume, de la qualité du papier... c'est une étape délicate, le dos du livre ne doit être ni trop plat ni trop rond.

Après avoir encollé le dos, puis l'avoir arrondi, on endosse le livre dans l'étau :

On forme les mors en rabattant les cahiers vers les mâchoires de l'étau. Les plats (couvertures) du livre viendont se loger contre les cahiers.

Tous ces instruments, scie et marteau notamment, m'ont beaucoup impressionnée quand j'ai commencé à apprendre la reliure.

Puis petit à petit je les apprivoise.