Parmi ses cadeaux de Noël, Maman a trouvé un livre relié par mes soins.

Cet été, j'ai trouvé dans une brocante un livre qu'elle avait aimé étant jeune (bon, je ne citerai ni le titre ni l'auteur de ce roman sentimental.....)

Sachez seulement que le cuir est rouge car cette couleur est mentionnée dans le titre.

J'ai utilisé un cuir que l'on n'emploie pas habituellement en reliure : il s'agit de cuir de vache gaufré à chaud.

Le travail n'est pas facile car ces cuirs sont très épais et très souples. Heureusement, il y a un bon pareur près de chez moi !

J'aime le rendu de ce cuir à motifs en relief, et vous ?

La tranchefile est faite de fils de soie rouge et blanc.

Et pour l'intérieur,

j'ai utilisé un papier imprimé assorti.

Je vous souhaite une très bonne semaine. Ici elle s'annonce vraiment hivernale : la météo prévoit -10° pour cette nuit !

@ bientôt.

Je fais toujours de la reliure à petites doses, réparties sur les week-ends, d'abord parce que je n'ai pas plus de temps et aussi dans le souci de ménager mon poignet.

Voici ma dernière réalisation :

C'est une reliure type bradel à plats rapportés. Cette technique permet de travailler de façon indépendante le dos du livre et les plats.

Ici, le dos est réalisé en cuir gris et les plats sont habillés d'un papier épais recouvert de dentelle mécanique.

La tête est ornée d'une tranchefile en fils de soie, réalisée sur mon dernier morceau de bâtonnet de papier roulé :

Pour l'intérieur, j'ai choisi un papier fantaisie, un peu décalé par raport à l'époque du livre, mais à mon avis bien en phase avec le caractère léger et pétillant de l'héroïne :

C'est un papier gaufré, rehaussé de motifs dorés.

Cette reliure habille une édition originale du roman

Je n'ai malheureusement pas réussi à nettoyer entièrement la couverture.

Ce livre a bénéficié lors de sa sortie en 1927 d'un tout petit tirage de tête sur beau papier :

Je crois avoir trouvé un matériau de remplacement pour les bâtonnets à tranchefile :

Celle-ci est réalisée autour d'un cordonnet de cuir de 1 mm de diamètre. Sa confection est peut-être un peu moins régulière car le cordonnet est plus souple que le bâtonnet....... mais au-moins, je peux continuer à faire moi-même des tranchefiles !

Bonne semaine, @ bientôt !

N'ayant pas pratiqué la reliure entre mars et août 2015,  je n'ai pas pu partir en stage cette année.

Mais j'ai ressorti mes outils pour faire des essais pendant les vacances...

Voici le premier d'entre-eux.

Quand on travaille le cuir pour couvrir un livre, il est humide. Il est alors très fragile : il suffit d'un petit coup d'ongle maladroit pour y imprimer une trace qui ne sort plus.

On peut aussi utiliser cette "fragilité" pour y imprimer un décor

J'ai réalisé une reliure plein cuir en basane (cuir de mouton) avec un motif de dentelle :

Il s'agit d'une reliure Bradel

Voici la dentelle dont j'ai imprimé le motif dans le cuir humide :

Pour la tête du livre, j'ai testé le nerf de coiffe :

On remplace la tranchefile par un bourrelet de cuir.

Et pour les gardes couleur, j'ai utilisé un papier reprenant un motif de dentelle :

La réussite de cette reliure doit beaucoup aux bons conseils de Suzie qui a fait un blog relatant sa formation en CAP puis BMA de reliure au lycée Paul Cornu de Lisieux.

Un grand merci à elle !

Je vous souhaite une bonne semaine.

@ bientôt !

Il ne me restait qu'un peu de collage et quelques découpes de papier pour terminer cette reliure. Je n'ai pas pu résister, d'autant que cela ne me demandait pas d'efforts violents pour mon poignet.

Pour ce livre paru en 1901, j'ai choisi de faire une reliure "esprit 1900" :

Le dos, lisse et assez plat, est en cuir vert.

J'ai choisi un papier style art nouveau avec des perce-neige aux tiges souples et sinueuses.

Les couleurs fraîches, le trait simple voire naïf du dessin font écho à l'âme de l'héroïne de ce roman de Francis Jammes :

J'apprécie la langue de l'auteur, nuancée et poétique, bien plus que l'intrigue du roman

J'aurais aimé orner ce livre de tranchefiles en soie, mais je ne trouve plus de bâtonnets en papier roulé. Et pour le moment, je n'ai pas trouvé de substitut valable. Si quelqu'un a un fournisseur ou une idée d'un matériau de remplacement, je suis preneuse.

Bon week-end, à bientôt.

Cela faisait quelques mois que je n'avais pas touché à mes instruments de reliure.

J'en ai pourtant acquis un nouveau :

Il s'agit d'un trace-coins, outil permettant de reporter la même longueur de base des angles du livre quand on fait des coins en toile ou en cuir.

(je ne suis pas sûre que mon explication soit très claire...)

Voici donc le dernier sorti de l'atelier de reliure :

C'est une reliure bradel en toile brune avec des coins et un papier fantaisie à petits coeurs..

C'est une réalisation facile qui m'a permis de me remettre en douceur à la reliure après une interruption de quelques mois.

Cette reliure protège le texte d'une pièce de théâtre, adaptation d'un roman de Germaine Acremant :

Pour l'intérieur, j'ai utilisé le même papier que pour les plats

Je tiens aussi à vous remercier pour vos passages sur le blog, d'autant plus quand vous me laissez des commentaires à lire : cela me fait toujours plaisir.

Bonne semaine,

@ bientôt !

S'inspirant d'un modèle de broderie bretonne trouvé dans ce livre

Maman m'a fait une broderie glazig dont voici un détail :

Nous avons choisi ensemble les couleurs, nous éloignant un peu de celles proposées dans le livre.

La broderie a été réalisée sur une toile de lin écrue fine (22 fils) avec du mouliné DMC à la place du cordonnet de soie préconisé.

J'ai utilisé cette broderie pour relier un livre :

La bande brodée fait le tour du livre à 2,5 cm du bas.

Les coiffes sont ornées d'une tranchefile en soie :

Cette reliure protège une jolie édition ancienne de ma légende bretonne préférée :

Mille mercis, Maman !

Bon dimanche ensoleillé, bonne semaine et à bientôt !

Mon mari a souhaité que je lui fasse la reliure d'un livre en cadeau d'anniversaire.

Il s'agit de l'autobiographie d'Eugénie Buffet, une chanteuse connue au début du XXe siècle.

Je regrette de ne pas avoir photographié le livre dans son état original : un paquet de feuilles collées grossièrement dont les bords étaient frangés, le dos inexistant et les couvertures prêtes à se détacher...

J'ai donc laissé mon mari choisir les matières et les couleurs.

Après quelques heures de travaux de réparations, le lavage des couvertures, un petit passage sous la cisaille, la couture...

Le dos est en cuir bleu marine et les plats sont recouverts d'un papier fantaisie.

Le cadeau a bien plu, c'est là l'essentiel !

Le blog va maintenant se mettre en pose estivale ; la rédactrice, son mari et leurs chats vont prendre quelques jours de vacances bien mérités.

A bientôt !

Je viens de passer 5 jours dans l'Aisne pour prendre des cours intensifs de reliure.

J'ai travaillé dans l'atelier et sous la direction de Hélène Potin :

C'est un vrai plaisir d'avoir à disposition toutes les machines et les outils, ainsi que la direction avisée d'un bon professeur.

J'ai pu réaliser trois ouvrages pendant ces jours, en ayant fait quelques travaux préparatoires chez moi.

J'ai récupéré une partie d'un ouvrage de 1770 relatant un voyage à Saint-Pierre et Miquelon :

Pour rester dans l'esprit de la fin du XVIIIe siècle, j'ai utilisé du papier dominoté. Il s'agit de feuille de papier imprimée à la planche avec des rehauts au pochoir. Ces papiers me paraissent d'une étonnante modernité, pourtant ils sont refaits d'après des originaux du XVIIIe siècle par l'Atelier Poulaillon.

 Pour la structure du livre, nous avons opté pour un bradel à plats rapportés : on coud le livre, puis on adapte et on "habille" le dos et en dernier, on fixe les couvertures qui sont couvertes à part.

Sur un autre livre, j'ai réalisé une couverture plein cuir en utilisant un cuir gaufré à croisillons :

Le travail est délicat pour la tête et les coins du livre.

Dans les coins, on réalise une série de petits plis avec un cuir paré (affiné) à fleur :

Les gardes couleur sont faites avec un papier marbré à la main de Marie-Anne Hamaide.

Cette reliure habille une belle édition d'un livre de Germaine Acremant, un auteur que j'apprécie même si son style a vieilli :

Pour ces reliures soignées, on conserve tous les éléments du livre : on garde les couvertures et même le dos qui est remonté sur un onglet.

Enfin sur une belle édition illustrée du plus célèbre roman de Germaine Acremant,

j'ai appris à réaliser un demi-cuir à nerfs et coins :

Le même papier marbré s'associe aussi bien avec cette reliure très classique en chagrin vert (cuir de chèvre) qu'avec la basane à croisillons.

Maintenant je vais essayer, seule chez moi, ces différentes techniques...

En attendant, je peaufine les étiquettes et je vous montrerai le projet terminé la semaine prochaine.

A bientôt !

Un petit volume de 1927, reprenant un conte du XIIIe siècle, m'a inspiré pour réaliser une reliure brodée.

Il s'agit de "La châtelaine de Vergy" :

Edité par Piazza, cet ouvrage contient le texte en ancien français et la traduction en français moderne.

Des bois gravés ornent chaque début de chapitre :

Fait amusant, la famille de Vergy possédait au XVe siècle le château de Vignory à une vingtaine de kilomètres de chez moi...

J'ai réalisé une reliure classique, cousue sur ficelle.

Le modèle de broderie, imitant une enluminure, est issu d'une revue américaine, Cross Stitch & Country Craft datant de...1990.

Je l'ai réalisée sur de la toile 16 fils écrue sur 2 fils avec un brin de mouliné. Les points de piqûre sont faits avec du fil à coudre en coton.

Pour l'intérieur, j'ai utilisé un papier avec des volutes rouges et bleues :

Et bien sûr, en tête et en pied, j'ai confectionné une tranchefile en fils de soie assortis :

D'ailleurs, j'ai passé un week-end "tranchefile", puisque j'en ai réalisé une brune puis une verte qui séche encore dans la presse à main :

Bonne semaine à vous tous, à bientôt !

Cela faisait un moment que je n'avais pas touché à la reliure, et là, j'ai eu envie de m'y remettre.

L'été dernier, j'ai trouvé un petit volume contenant trois longues nouvelles d'Anatole Le Braz, écrivain breton. J'ai choisi de relier chaque histoire séparément, en reconstituant si besoin des cahiers complets pour pouvoir coudre chaque volume.

Voici donc le premier ouvrage terminé de cette série :

Le volume a un dos en cuir bleu marine et du papier marbré main sur les plats :

A l'intérieur, il y a un papier assorti :

Les différentes étapes de reliure d'un livre sont rythmées par des temps de séchage ou de mise en presse plus ou moins longs. Il est donc intéressant d'avoir plusieurs ouvrages en cours à différents stades d'avancement.

Dans mon atelier, il y a donc

- un ouvrage qui sèche sous poids après pose de la mousseline sur son dos :

- un ouvrage en cours de couture :

- et un livre débroché en attente de réparation et de mise en presse :

Je ne manquerai pas de vous tenir informés de l'avancement des travaux.

Bonne semaine, à bientôt !