En ce dernier dimanche du mois de juin, je vous présente la page du Cahier de l'Après consacrée au tricot, ma "bête noire". Malgré tout je ne souhaitais pas m'exonérer de cet exercice. Je sais tricoter... un peu... mais sans apprécier l'activité.

Je reprends  à mon compte cette citation extraite de Claudine à l'école de Colette pour témoigner de mon peu d'attrait pour le tricot :

"Mlle Sergent, à qui l'exposition proche inspire des inquiétudes, nous bouscule, nous presse ; les punitions pleuvent, punitions qui consistent à faire après la classe vingt centimètres de dentelle, un mètre d'ourlet ou vingt rangs de tricot."

Je m'en suis tenue aux points de base pour les exercices :

Mon modèle d'application participe, comme toujours, à un genre d'imagier qui nous guide doucement vers une carte de mon île préférée.

Cette île est peuplée depuis le XVIe siècle par des marins venus de Bretagne, de Normandie ou du Pays Basque.

Cette carte postale du début du XXe siècle montre des hommes en train de travailler le poisson au retour de la pêche. Ils portent de gros pulls tricotés (et parfois déchirés...les reprises, c'est dans deux mois !)

J'ai donc choisi de tricoter un mini pull de marin, mais avec un look actuel :

J'ai repris un modèle pour poupée diffusé sur pinterest.

Et voilà la page complète :

Je ne serais pas venu à bout ce ces exercices de tricot sans l'aide de Maman... mille mercis à elle.

Pour la prochaine étape, nous ferons des jours : j'ai repris ma petite aiguille avec enthousiasme !

Bonne semaine à vous tous.

A bientôt !

J'ai récupéré au travail ce petit carnet, cadeau d'un éditeur.

Il me plait avec sa couverture douce au toucher, ses feuilles crème lignées. Par contre, je déplore la présence sur la couverture de cette mention "Hachette..."

Je me suis souvenue alors d'un modèle de broderie qui m'avait bien plu :

Je l'ai brodé sur de la toile 16 fils avec un brin de mouliné pour les points de croix et avec du fil à coudre pour les points de piqûre.

A l'origine ce motif est destiné à fabriquer un signet de livre ; j'ai trouvé qu'il rendrait bien sur ce carnet :

Et la petite phrase "Treasure within" (le trésor est à l'intérieur) ne peut qu'inciter à vouloir ouvrir le carnet et découvrir son contenu !

Alors quels trésors vais-je confier à ce carnet ?

Citations ? Pensées ? Recettes de cuisine ? Récit de vacances ou de voyages ?

Je vais prendre le temps d'y réfléchir...

Bonne semaine à vous tous.

@ bientôt !

... un billet pour vous parler d'un article de mercerie que j'aime particulièrement : la boîte à fil.

D'abord en carton puis en tôle lithographiée, elles servaient à protéger le fil et le garder propre.

Elles étaient utilisées pour différents types de fil : mouliné, coton à repriser, cordonnet, fil à crocheter...

Celles-ci sont sans marque, mais on voit sur celles en tôle une qualité de fil indiquée :

Les différentes filatures les ont personnalisées.

Fondée en 1816, la maison Vrau a déposé sa marque emblématique, le fil au Chinois, en 1860.

Elle proposait à ses clientes ces mignonnes boîtes qui pouvaient accueillir deux petites pelotes :

La maison Julien Thiriez Père et Fils a été fondée en 1832 à Lille.

Elle prendra pour emblème la tête de cheval, après avoir remplacé les métiers à bras par un manège actionné par des chevaux.

Voici une boîte dévidoir de cette maison :

Louis Viarmé a fondé la Maison L.V. à Paris en 1841. Il fabriquait du fil à coudre.

Cette curieuse boîte en forme de boule devait abriter une pelote :

Celle-ci était destinée à du cordonnet :

Celles-ci reprennent une des marques emblématiques de la Maison L.V., "A la plume" :

En 1877, Louis Viarmé associe à son affaire son gendre, Maurice Frings. Vers 1900, la raison sociale de l'entreprise devient Maurice Frings et Associés, d'où les initiales M.F.A. qui apparaissent alors sur les boîtes.

Ces deux boîtes abritaient du cordonnet d'Irlande. Elles se ressemblent beaucoup, mais la typographie est différente :

Cette autre contenait du cordonnet pour crochet :

C'est de la maison Cartier-Bresson que l'on trouve le plus de boîtes à fil. Elle a été fondée en 1824 par Claude Bresson à Paris sous le nom de Société française de coton à coudre. Elle deviendra Cartier-Bresson lorsque son fils Alphonse et son gendre Claude Cartier rejoindront l'entreprise. Sa marque emblématique est "A la Croix".

Ces boîtes-là donnent des indications très précises sur leur contenu : coton à repriser brillanté noir ou blanc et un chiffre 3 ou 6 (mystérieux pour moi : épaisseur ou nombre de brins ?) :

Ces boîtes sont pour du cordonnet "A la croix" :

La maison Wallaert existe depuis le début du XIXe siècle, sous diverses dénominations : Wallaert Frères, Wallaert Desmons, Wallaert et Desmedt...

Elle était propriétaire de la marque "Au louis d'or" pour le coton à coudre :

et de la marque de fil "A la chapelle" pour le coton à repriser :

Les comptoirs de mercerie des grands magasins parisiens proposaient leurs propres boîtes à fil :

Ici, celles du Bon Marché :

Celle du Bazar de l'Hôtel de Ville :

Celles des Grands Magasins du Louvre :

Je ne suis pas entièrement sûre pour cette boîte jaune en tôle car l'écriture est partiellement effacée sur le couvercle.

Il existe aussi ces amusants petits étuis à fil :

Ce modèle double pouvait contenir deux bobines de fils, une blanche et une noire :

Je n'ai pas trouvé de renseignements sur cette boîte marquée "Poiret frères et neveu" ni sur cette autre avec des armoiries :

Les boîtes à fil existaient aussi dans d'autres pays :

Par exemple en Espagne, sous la marque "Cometa" :

La marque Coats d'origine écossaise et qui s'est implantée aux Etats-Unis dès 1840 :

Cette boîte en bois en forme de tonneau porte "The MEO sewing cotton" ; elle est sans doute anglaise.

Enfin, je termine par cette boîte au décor de tartan écossais qui pouvait contenir six petites bobines de fil et un dé à coudre et dont le couvercle contient une publicité pour les fils J. Clark & Co.

On trouve d'ailleurs de nombreux objets de couture à motif de tartan... mais c'est une autre histoire dont je vous parlerai peut-être !

Les informations sur les fils sont tirées du livre de Frédérique Crestin-Billet, Mercerie : Au rayon des fils.

Je vous en conseille vivement la lecture si le sujet vous intéresse. Outre de nombreux renseignements, il contient de magnifiques photos de cartes à fil, de boîtes et de nombreux objets publicitaires autour du fil.

Bonne semaine à tous ceux qui sont arrivés à la fin de cet article !

A bientôt.

Voici la deuxième partie de mon projet autour des fleurs d'Ecosse :

C'est un modèle tiré d'un kit russe de la marque Panna.

J'ai utilisé les fils fournis, mais j'ai brodé sur une toile de lin 16 fils à la place de l'unifil prévu.

J'en profite pour vous montrer enfin ma broderie "Enchanted alphabet" encadrée :

J'ai choisi un cadre simple, légèrement cérusé.

Bienvenue aux nouvelles abonnées de ces derniers jours ; j'espère que vous vous plairez ici.

Bonne semaine à tous ceux qui passentsur cette page.

@ bientôt !

Le Cahier de l'Après m'occupe beaucoup et donc pour les semaines intermédiaires c'est un peu compliqué à gérer.

Néanmoins, j'ai commencé un autre projet.

Voici la première partie :

Un modèle de Véronique Enginger, paru dans Création Point de Croix n°12.

Il est brodé sur de la toile 16 fils avec un brin de mouliné.

Pour alléger la fougère, je l'ai brodée avec du fil à coudre qui est plus fin qu'un brin de mouliné.

Je vous présenterai la suite dimanche prochain !

D'ici là, bonne semaine à tous ceux qui passent par ici.

@ bientôt.

Nous sommes déjà le dernier week-end du mois : je vous retrouve donc aujourd'hui autour du Cahier de l'Après.

Nos exercices portaient sur les ourlets et bordures, un thème qui nous éloigne de la broderie décorative, pour entrer vraiment dans le domaine de la couture. Pour les petites filles d'autrefois, cet apprentissage devait avant tout être utile dans leur vie quotidienne...

Je me suis concentrée sur les  exercices d'ourlets :

J'ai volontairement utilisé un fil de couleur pour qu'on distingue bien les différents points. Le fil blanc aurait mieux caché certaines maladresses !

J'ai eu du mal à trouver une idée d'application avec ce thème-là... comme cela m'a pris pas mal de temps, j'ai négligé les bordures au profit des ourlets.

Je me suis inspirée de cette photo (prise dans la revue en ligne In Situ) qui montre une maison ancienne de mon île préférée :

Bien sur, j'ai simplifié :

Alors où sont les ourlets ?

- Il y a un ourlet cocotte qui fait la bordure inférieure du toit.

Les maisons anciennes de l'île sont recouvertes de clabords : c'est l'expression locale pour désigner des bardeaux horizontaux longs qui étaient montés à clin (comme pour les bâteaux en bois, notamment ceux des Vikings)

- les clabords sont figurés par des plis maintenus comme des ourlets successifs au point de côté

- la bordure blanche qui encadre la pièce est aussi un ourlet à coin au point de côté

J'espère que cela ne vous paraitra pas trop "tiré par les cheveux" !

Voici ma page complète :

 Pour le mois de juin, Sylvaine a retenu... le tricot !! Et je déteste tricoter !

Maman s'amuse beaucoup en m'imaginant manier des aiguilles et de la laine...

Je termine ce petit billet en souhaitant une bonne fête à toutes les Mamans, et en premier lieu à la mienne.

Bonne semaine à tous mes lecteurs.

@ bientôt !

L'artiste lituanienne Severija Inčirauskaitė-Kriaunevičienė l'a réalisé avec brio, sur les supports les plus inattendus :

Si l'idée me séduit, je ne me vois pas percer les centaines de trous nécessaires pour pouvoir broder sur un couvercle ou une poële !

Par contre, sur pinterest j'ai vu des broderies sur des tamis ou des passoires :

Et là, cela devient beaucoup plus accessible !

J'ai cherché pendant un moment une passoire qui pouvait me convenir, c'est à dire avec le "grillage" droit par rapport à la tige de l'instrument...

Jusqu'au jour où en faisant mes courses, je tombe sur la passoire de mes rêves :

Elle mesure 14 cm de diamètre, ce qui est raisonnable pour faire un essai.

J'ai choisi une petite grille de Véronique Enginger, tirée de son livre Dans mon jardin au point de croix.

Et après quelques heures de broderie...

... on voit apparaître une petite grappe de groseille retenue par un joli ruban bleu.

Voici l'objet en entier :

J'ai pris plaisir à réaliser ce type de broderie. Mais cela n'a rien à voir avec un travail fin sur un fil comme j'en réalise souvent.

La broderie est faite avec un fil de mouliné (les 6 brins). Comme la passoire est arrondie, je n'ai pas pu arrêter le fil en le passant sous les points déjà effectués... j'ai donc utilisé de la colle textile pour coller les bouts.

J'ai décidé de l'accrocher  comme décoration dans notre cuisine :

Le porte-louches ne s'en est pas remis !

Mon mari non plus d'ailleurs

Bonne semaine à vous tous.

@ bientôt.

J'ai découvert que certains livres épuisés du XXe siècle pouvaient être trouvés en format numérique, donc lisibles sur une liseuse, une tablette ou un ordinateur.

Comme je suis à la recherche de certains titres, cela m'enchante de les avoir à disposition... Habitant dans un département rural, il est difficile d'avoir accès aux trésors des grandes bibliothèques. De plus, j'aime acquérir les livres, les avoir sous la main et pouvoir les relire à volonté.

J'ai fait un essai d'acquisition d'un ebook... mais la lecture sur un écran ne me convient pas : je fatigue rapidement ... et que voulez-vous, j'aime le contact du papier !

J'ai donc imprimé la totalité des 276 pages !

Et pour les lire confortablement, j'ai entrepris de les relier.

Première étape : former des cahiers.

J'ai cousu à la machine les feuilles, par petits paquets de six :

Ma machine à coudre n'a rien dit... mais je ne pourrai pas lui imposer trop souvent ce genre d'exercice !

A partir de là, je peux relier mon livre de façon traditionnelle.

Ensuite, j'ai rassemblé les 46 cahiers ainsi formés par une couture sur des rubans de coton.

Je vous passe les étapes classiques de la reliure, arrondissure, endossure, passure en carton, renforcement du dos....

Voici mon livre :

J'ai utilisé une toile de lin mauve contrecollée sur un papier fin découverte à l'Eclat de verre.

Pour le dos, j'ai réalisé une pièce de titre.

Si j'ai respecté la taille (1/5e de la hauteur du livre), elle est fantaisiste dans la disposition et surtout la décoration.

Mes polices de caractères en bronze sont plus adaptées à des titres plus petits : j'ai donc meublé la pièce en rajoutant un motif de baleine en bas ! Et les espacements des lignes ne sont pas vraiment classiques non plus.

Voici l'ouvrage en entier :

Pour les gardes couleur, j'ai utilisé un papier imprimé avec des motifs de carte marine, ancre, sirène, baleine... bref la chasse au trésor tel qu'on l'imagine, avec son lot d'aventures et de personnages inquiétants.

Cela semble bien correspondre aux premières pages de ce livre qui s'intitule : Le Petit Havre et son mystère.

Et vous, êtes-vous plutôt livre numérique ou livre papier ?

Bonne semaine à vous qui passez par ici !

@ bientôt.

Comme il me restait un petit nécessaire de brodeuse, j'ai décidé de cartonner une boîte pour faire un cadeau de Pâques

J'ai choisi le même modèle que pour le cadeau des 6 ans du blog, mais avec un couvercle emboitant.

La boîte est gainée avec du cuir bleu marine.

L'intérieur est habillé avec du velours bleu clair, nuance "oeuf de canard" :

Pour décorer le couvercle, j'ai brodé le modèle "Marie-Antoinette" des Brodeuses parisiennes.

La broderie est réalisée sur de la toile 11 fils, sur un fil, avec un brin de mouliné, selon mon propre choix de couleurs.

J'ai remplacé le motif central de la broderie par une initiale pour maroquinerie en argent, initiale du prénom de la destinataire :

Comme je cherche toutes les occasions de pratiquer la dorure sur cuir, j'ai ajouté une petite dédicace au dos :

Pour une fois, j'ai utilisé de l'or véritable...

Maman a été enchantée de ce cadeau inattendu.

Bonne semaine à vous tous !

@ bientôt.

C'est avec un grand plaisir que je vous présente ma nouvelle étape du Cahier de l'Après.

Pour ce mois d'avril, nous devions travailler les points bouclés et noués.

J'ai donc tracé des points de chainette, d'épine, de chausson, de feston, de bouclette, de noeud...

Voici mon échantillon d'exercices :

Comme pour les points droits, je n'ai brodé que les points classiques, et pas toutes les variantes existantes... il y en a bien de trop !

Avec mon modèle d'application, je dévoile un autre aspect de l'île que j'aime.

Par le passé, les baleines y ont été chassées, comme en témoigne cette carte postale ancienne :

Inutile de vérifier : j'ai soigneusement effacé le nom de lieu !!

Aujourd'hui, elles sont recensées, surveillées, protégées et abondamment photographiées.

J'ai donc choisi un modèle de baleine stylisée comme motif d'application pour mes points bouclés et noués :

J'ai adapté un modèle trouvé sur Etsy, en diminuant sa taille.

La broderie est réalisée sur un tissu pour patchwork bleu nuageux. J'ai utilisé les points de chainette, de bouclette, de noeud et quelques points droits pour la baleine.

L'algue est brodée au point de chainette ouverte ; le fond au point de grébiche. Pour simuler écume et vague à la surface de la mer, j'ai brodé un bord festonné. Avec l'autorité que lui donne son ancien cahier de couture, Maman a bien veillé à ce que je fasse les points de bourrage sous les festons !! Je reconnais que les points de ce feston manquent de régularité... il faudra un sérieux entrainement avant de réussir une nappe !

Voici ma page complète :

En mai, nous nous pencherons sur les ourlets et bordures... il va falloir que je réfléchisse sérieusement pour un motif d'application.

Bonne semaine à tous mes lecteurs.

@ bientôt !